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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/272

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universelle n’existe pas entre toutes les créatures intelligentes répandues sur les globes, à cette fin que l’homme, être central, soit chargé, dans des proportions ignorées, du don prodigieux de la liberté ?..... Et toute la création porterait sur lui !.....

« Dans le ciel de la paix, dit le Dante, se meut une essence dont la vertu renferme l’être de tout ce que l’être lui-même contient. Le ciel suivant, qui a tant d’étoiles, distribue cette essence entre diverses substances, d’elle distinctes et en elle contenues. Les autres cieux disposent de diverses manières les substances distinctes qu’ils possèdent. » Quelle unité s’annonce au sein d’une variété si heureuse !

D’abord, cette liberté est quelque chose de si redoutable, que l’Éternel peut bien avoir créé une race tout exprès pour en porter le terrible fardeau ! Le principe ontologique de l’homme semble être aussi un principe cosmogonique, fondé sur l’unité et la réversibilité universelle d’une même création au sein de Dieu. La liberté, cette merveille du relatif, paraîtrait comme l’axe de la création entière !