Aller au contenu

Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fumantes de carnage que les nuages seraient teints de sang s’ils n’étaient retrempés dans la mer.

Allez, hommes et peuples, roulez avec le globe emporté dans l’espace ; bondissez comme lui sur le chemin des mondes ; parcourez les sentiers mystérieux des choses ; échappez au chaos où dorment les germes des êtres ; traversez les plaines ardentes du travail, celles plus arides de la tristesse et des alarmes ; frayez-vous un passage à travers les déserts de la désolation et les flammes de la douleur ; bravez celles du désespoir, du deuil et de la mort ! Âmes sans nombre, franchissez toutes l’antique nuit par le vol du mérite, dépassez la région des ombres ; ne comptez ni les sueurs ni les larmes, et gravissez jusqu’en haut les parois de l’abîme : êtres libres, remontez le néant !.... Atteignez vous-mêmes le doux rivage de la lumière ; pénétrez dans les champs de l’immortalité : c’est là qu’on vous attend.....


Ne conservons aucun doute sur le travail qui s’accomplit dans le temps. La volonté se pose en