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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/99

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CHAPITRE VIII




comment la douleur a été réglée dans une loi


LE TRAVAIL


Souffrir, vieillir, mourir, combien dans ces trois mots l’Infini met de choses ! La douleur a restitué ses racines à notre liberté et fait de l’homme un être incommensurable. Mais voyez comme la vie est merveilleusement graduée ; avec quel art elle prépare la formation du créé !

La douleur avait besoin d’être réglée et calibrée dans une loi, c’est le travail. Le travail en étend l’égale dose sur la surface de la vie. Car la douleur n’est point l’unité de mesure, mais l’intensité de la loi s’accumulant sur le point faible où elle est appelée. Puis il fallait que le travail lui-même fût fixé à l’homme par un besoin, et c’est la faim.

L’homme naît mou et superbe ; il est si nou-