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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/113

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Routes royales et départementales.

Les routes royales ont été divisées en 1824, par l’administration des ponts et chaussées, en parties ouvertes, et parties à ouvrir, dans les tableaux qui ont été mis à la disposition de la chambre en 1836, elles sont classées en trois catégories : 1o les routes à l’état d’entretien qui présentent un développement de 6128 lieues 3/4, les routes à réparer et les lacunes qui sont de 2506 3/4, en tout 8634 lieues 3/4.

En général ce qui caractérise nos routes, c’est une sorte de respect superstitieux pour la ligne droite ; aussi présentent-elles une suite de montées et de descentes plus ou moins pénibles, au grand détriment du temps qu’on avait cru épargner, et de la force des attelages. En effet, la force de traction dépensée pour élever un poids donné à une hauteur de 5 mètres est la même que pour faire parcourir au même poids une longueur horizontale de 100 mètres. En Angleterre, rien de plus rare que la ligne droite ; les ingénieurs de ce pays n’ont pas craint d’alonger les routes pour les rendre plus praticables, et d’un entretien plus facile. Ils tournent les difficultés que nos ingénieurs ont long-temps tenu à honneur d’aborder de front. Au reste, il faut l’avouer, nos ingénieurs suivent maintenant pour faire leurs tracés les flancs des montagnes, et s’arrangent pour avoir des pentes plus douces. D’après ce que je viens de dire, on peut donc considérer toutes les portions