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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/146

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forte taxe. Le membre opulent de la chambre haute qui voyage avec six chevaux à son équipage et plusieurs voitures de suite, paie plus que la diligence, et celle-ci plus que le roulier ; le piéton qui use le moins paie aussi moins que tous les autres et le paysan des environs ainsi que ses voitures et ses domestiques sont exempts de la taxe, parce que déjà ils l’ont payée en gros lors de la construction de la route.

Ce n’est pas, Messieurs, que l’établissement des barrières et des péages, n’ait rencontré aucun obstacle, aucune résistance ; on a eu au contraire des agressions violentes à repousser, des crimes à punir, il car y a eu jusqu’à des meurtres de commis ; mais quelques exemples sévères et surtout l’évidence des avantages que présentait ce système ont été bien vite compris par les intelligences utilitaires de nos voisins d’outre-mer, et aujourd’hui, grâce à cette institution, la Grande-Bretagne est, de toute l’Europe, le pays le mieux coupé par des routes nombreuses, rapides et économiques, qui peuvent se comparer avec avantage aux plus belles routes en brique de la Hollande.

Il me reste encore, Messieurs, à vous entretenir des routes parlementaires et des routes privées. Celles-ci ont été établies, comme je vous le disais en commençant par des particuliers qui voulaient donner de la valeur à leurs terres ou se procurer le plaisir d’une promenade en voiture sur leurs propriétés. Appartenant à des’particuliers, leur importance est fort secondaire dans l’histoire des voies de communication de la Grande-Bretagne,