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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/147

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aussi ne vous en parlai-je que pour ne rien omettre et vous signaler encore une fois l’intérêt que les Anglais attachent aux voies de communication, et le soin avec lequel ils les multiplient pour mettre en valeur leurs propriétés foncières ou industrielles : J’arrive aux Routes Parlementaires.

Ces routes ont été construites par l’État qui, pour ces sortes de travaux est comme je vous l’ai dit, représenté par le Parlement qui leur a donné son nom. Elles ont été établies dans des pays dont les habitants trop pauvres ne pouvaient pas en supporter les frais ; et aussi dans certaines parties du territoire où elles étaient un besoin politique.

Dans le pays de Galles, par exemple, l’aridité du sol, l’inégalité du terrain en élevant les devis des dépenses à une somme trop considérable n’avaient pas permis aux communes et aux villes de cette principauté d’en supporter la charge : faites sous les auspices du Parlement et payées en partie par le trésor, elles ont complètement changé l’aspect de ce pays. Là où on ne voyait que des collines et des montagnes, l’ingénieur a su tracer des routes qui ne présentent aucune montée et sur lesquelles on ne fait pas moins de 5 lieues à l’heure, ainsi que cela m’est arrivé lorsque j’accompagnai M. le Ministre du Commerce et des Travaux Publics dans le voyage qu’il fit en Angleterre.

C’est là encore, Messieurs, un des caractères spéciaux des routes anglaises, un trait distinctif de leur physionomie, que le soin avec lequel on a su éviter tous les obstacles ; jamais vous n’y suivez la ligne droite une heure de suite. Dans