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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/148

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ce pays notre vieille formule géométrique semble n’être pas admise, et c’est la ligne courbe qui y est le plus court chemin pour aller d’un point à un autre ; les difficultés, les montagnes, on les évite, on les tourne, et on regagne par une vitesse plus grande ce que les détours peuvent ajouter aux distances à parcourir.

Avant la construction des routes parlementaires, le pays de Galles était presque sauvage, inculte et à peine peuplé. Aujourd’hui celles qu’on ya établies à grands frais se détachent comme de longs rubans blancs sur la verdure sombre des flancs de la montagne et des prairies qui occupent les vallons ; une population nombreuse a été attirée par les travaux de l’agriculture, et surtout par les nombreuses mines de fer jusqu’alors imparfaitement exploitées, et qui aujourd’hui répandent la richesse et le bien-être là où il n’y avait autrefois que misère et solitude.

Des sommes énormes ont été consacrées par le Parlement à l’établissement de ces routes, mais le trésor en retire aujourd’hui des revenus considérables. En vivifiant toute une province anglaise, en livrant aux fabriques du pays de nouveaux trésors de fer et de fonte, en multipliant les éléments et les matières premières du travail, on a augmenté le budget des recettes de tous les droits prélevés sur les objets consommés par les ouvriers qui seraient restés sans ouvrage ailleurs : l’état tout entier s’est enrichi de la nouvelle activité donnée au mouvement des affaires dans l’une de ses parties.