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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/161

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passé plusieurs années à suivre la plupart des travaux dont il a parlé, et d’après un chapitre remarquable par sa netteté de l’ouvrage de M. Michel Chevallier.

En général, Messieurs, les ingénieurs qui ont examiné les travaux publics des Etats-Unis, sont tous d’avis que ces travaux sont faits avec économie, bien que la main d’œuvre coûte, en Amérique, deux à trois fois plus cher qu’en Europe. Les ponts, pontaux et aqueducs sont ordinairement en bois, sur piles et culées en maçonnerie commune ; les barrages des rivières sont toujours en bois ; quelques chemins de fer des états ont été établis à grands frais et avec un luxe de granit inutile. Les rails sont entièrement en fer, et reposent sur des dès en pierre. Les chemins du nord peu parcourus, et en général tous ceux du sud, sont à une seule voie, sans préparation pour une seconde ; et ont pour rails des pièces de bois longitudinales, recouvertes d’une bande de fer de cinq centimètres de large, sur quinze millimètres d’épaisseur. En général, ce qui caractérise les chemins de fer américains, ce sont les pentes plus fortes qu’en Europe. Vous savez, Messieurs, que l’expérience a démontré qu’une pente de cinq millimètres par mètre, n’offre aucun danger pour la sécurité publique ; une pente de dix millimètres par mètre n’effraie pas les ingénieurs américains.

La vitesse en usage sur les chemins de fer américains est tout aussi variable que leur mode de construction. Sur celui de Boston à Lowell, on