Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coûte de 575 à 400 mille francs ; mais il ne dure guère plus de 15 ans.

Les voyages par bateaux à vapeur n’ont point encore la sécurité convenable. Le cours du Mississipi est plus dangereux que la traversée de l’Europe à la Chine. Explosions, incendies, troncs d’arbres à fleur d’eau qui vous heurtent, bateaux marchant en sens contraire par une nuit de brouillard, inconvénient de s’en graver sur des bancs de sable, tout est à craindre ; car malgré leurs efforts, les Américains n’ont pas encore pu remédier à tout. De pareils accidents rendraient chez nous la navigation des fleuves impossible ; mais en Amérique rien n’arrête la foule des voyageurs impatients d’avancer. Malheur à celui qui tombe dans un précipice ; il est aussitôt oublié que tombé ; chacun pour soi ! Help yourself ! le besoin d’avancer est tel qu’on ne prend point assez de précautions pour le faire sûrement.

Le métier d’un Américain, disait un homme d’esprit à M. Michel Chevallier, est d’être toujours à craindre que son voisin n’arrive avant lui. Si cent américains étaient au moment d’être fusillés, ils se battraient à qui passerait le premier, tant ils ont l’habitude de la concurrence !…

Canaux et Chemins de fer.

Maintenant, Messieurs, que vous avez une idée de la célérité des Américains et de leurs moyens de circulation sur les fleuves, je vais tâcher de vous résumer l’ensemble des autres communications de l’Union : canaux, routes et chemins de fer, d’après l’ouvrage du major Poussin, qui a