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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/190

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à s’en servir ; il en est de même de la lecture et de l’écriture. Il faut enseigner à l’enfant qui sait lire les moyens de rendre ses lectures profitables, et pour cela il faut former sa raison et exercer son jugement, non pas sur des théories abstraites ou sur des mystères religieux, mais sur des sujets ordinaires et à la portée de toutes les intelligences ; il faut parler aux enfants destinés à vivre dans les campagnes, d’agriculture, de jardinage, d’irrigations, de médecin vétérinaire et domestique ; à ceux qui s’élèvent dans les villes, de mécanique, de chimie, de physique, dans leurs applications aux arts et à l’industrie, de géométrie, de dessin, etc.

Pour récompenser les plus travailleurs, les plus intelligents, d’entr’eux ce ne sont pas des livres de dévotion, des heures et des eucologes qu’il faut donner ; mais des manuels industriels, mais des livres élémentaires dans lesquels ils trouvent des conseils et des préceptes d’une utilité pratique et journalière.

En Amérique, en Angleterre, on a parfaitement senti combien il était important de diriger l’éducation publique dans cette voie. On a fondé des bibliothèques dans les communes, on a creé des journaux utilitaires qui ne s’occupent pas de politique et ne parlent que de faits industriels, que de découvertes dans les arts, que d’améliorations à introduire. Le journal ne s’adresse pas aux passions il parle aux intérêts, il est spécial pour le farmer ou pour le mechanic. Ils y trouvent des notions d’art vétérinaire pour com-