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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/191

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battre des epizooties ; des moyens de construire et d’entretenir les routes et les chemins ; ces journaux, ces livres, manquent en France ou on ne sait pas s’en servir.

En Angleterre il y a pour les enfants qui travaillent toute la semaine dans les fabriques, des écoles du dimanche (sunday’s schools), dans les quelles des professeurs payés par les manufacturiers, font des cours appropriés à l’âge et aux besoins de leurs élèves. Il existe à Manchester 52 de ces écoles.

Une autre source d’instruction que possède l’Angleterre et que nous n’avons pas, ce sont les mechanic’s institutions, établies dans toutes les villes manufacturières. Dans ces établissements, des cours du soir auxquels sont admis des auditeurs de tous les âges et de toutes les conditions, sont consacrés à l’enseignement des sciences qui se rapportent à l’industrie. En 1834, l’Angleterre comptait déjà plus de 60 établissements semblables, ils se sont multipliés depuis ; chez nous le Conservatoire des arts et métiers remplit seul la même destination et son cadre est bien plus restreint.

C’est un préjugé d’habitude, qui existe chez nous depuis bien long-temps, puisque déjà en septembre 1791, M. de Talleyrand Périgord le signalait à l’assemblée constituante dans son remarquable rapport sur l’instruction publique, que de considérer celle-ci comme le partage exclusif de la jeunesse. «Elle doit exister pour tous les âges, sa mission est de conserver et de