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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/255

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mesure de fournir à tous les besoins quels qu’ils soient et à des prix modérés, sans qu’il soit nécessaire pour cela d’augmenter leur matériel et la force de leurs machines.

Mais, pour arriver là, il faut des encouragements, une protection intelligente, qui ne consiste pas en droits de douanes, je vous ai suffisamment démontré leur insuffisance et leur inutilité, mais en une réduction de tous les frais qui grèvent cette industrie sans grand profit pour le trésor.

Le moment est venu, Messieurs, de supprimer entièrement les droits de navigation, qui rapportent si peu et qui pèsent si lourdement sur ceux qui les acquittent. Et quel instant pourrait-on mieux choisir que celui où le gouvernement a été assez heureux pour être à même d’annoncer aux chambres un excédant de recettes bien supérieur à l’importance totale de ces droits.

Vous avez renoncé à l’impôt immoral de la loterie, à celui des jeux qui vous rapportaient 15 millions ; ne ferez-vous rien pour les mille industries qui emploient la houille, et qui paient en vexations, en ennuis, en longueurs, en démarches, bien au-delà de ce que vous recevez en argent ?

Que du moins, et tel est leur dernier vœu, vous établissiez un tarif de frais uniforme pour tous les canaux ; que celui de Briare à Digoin, par exemple, qui a été construit par le gouvernement, ne fasse pas payer au commerce deux fois et demie autant que les canaux du nord, dont quel-