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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/254

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cinaux, de l’achèvement des lacunes des routes royales, enfin de la canalisation de la France et de l’amélioration du cours de nos voies navigables. C’est-là, Messieurs, ce qui donnera la plus grande impulsion à l’exploitation de nos mines de bouille en facilitant le développement de l’industrie nationale et les rapports entre celles de nos usines qui emploient la houille et celles qui la produisent.

Notre consommation, si faible encore, tend chaque jour à s’accroître ; 12 à 1,400,000 hect. seulement sont consommés par la ville de Paris et sa banlieue ; la seule ville de Londres en emploie 22 millions, presqu’autant que la France entière ; que de progrès nous avons à faire avant d’arriver à un tel résultat ?

On a demandé, en présence des besoins nouveaux qui se manifestent de toutes parts, du nombre des usines qui se multiplie chaque jour, de l’essor pris par la navigation à la vapeur, de la tendance qui se manifeste dans l’intérieur des ménages pour le chauffage par le charbon de terre ; on a demandé, dis-je, si les houillères françaises étaient en état de satisfaire aux demandes qui pourraient leur être adressées : la réponse ne saurait être douteuse.

Dans les conditions actuelles, les exploitations en activité ne pourraient livrer qu’à des prix trop élevés, et elles ne donneraient pas toutes les qualités désirables, parce qu’on n’a pas pénétré assez avant ; mais avec un système d’encouragement bien entendu, elles seront en peu de temps en