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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/260

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chines et en navires, pour les seules mines de New-Castle ; aussi dit-on des Anglais qui prennent des actions dans une houillère qu’ils mettent à la loterie du charbon.

Mais quelques uns de ces graves inconvénients sont rachetés par la supériorité et la variété du charbon. Un long usage en a fait étudier toutes les nuances ; aussi en compte-t-ou aujourd’hui soixante-dix-huit qui sont importées à Londres : il y en a plus de quarante-cinq dans le seul comté de New-Castle. Les différences sont petites, il est vrai ; mais elles sont sensibles : les unes brûlent comme du gaz pur et flambent sans fumée, mais durent peu ; d’autres prennent moins vite, mais durent plus long-temps ; il en est aussi qui dégagent des vapeurs dangereuses et sont par cela seul impropres à l’usage domestique. Chaque industrie a la sienne : pour les machines à vapeur, on choisit celles qui donnent beaucoup de flamme ; pour les forges, on préfère la houille grasse qui se prend en masse et forme un foyer où viennent se concentrer tous les rayons calorifiques.

Quelques espèces de houille, qui seraient d’un mauvais emploi comme combustible, sont appropriées à d’autres usages ; celles de Wigan dans le Lancashire, par exemple, donnent peu de charbon ; mais, comme elles sont susceptibles de prendre un beau poli, on les emploie à confectionner des vases, des socles et autres supports. Je n’en finirais pas, Messieurs, si je voulais vous détailler tous les usages, et toutes les variétés que chaque usage exige. Je me bor-