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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/264

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minuer les obstacles qui s’opposent à la circulation de ce précieux combustible ; un plus grand nombre deviennent de jour en jour indispensables ; et nous donnerons notre approbation à celles qu’il fera, parce qu’elles seront dans l’intérêt du pauvre et de l’industrie à laquelle la houille fournit une force colossale. Vous le voyez, Messieurs ; il importe au plus haut degré que ce combustible soit à bon marché, et l’on ne sait vraiment comment caractériser une législation qui a constamment donné des résultats opposés. On évalue en général à 16 ou 17 millions de tonnes, soit 160 à 170 millions de quintaux métriques, la somme des extractions de houille de l’Angleterre, tandis que notre production ne s’élève guère au-delà de 25 millions, ce qui fait environ un septième pour un territoire bien plus considérable. Je pense cependant que dans vingt ans nous aurons atteint ce chiffre.

On estime à 150 ou 175 mille le nombre des personnes employées en Angleterre aux mines de houille ; dans ce nombre, on compte environ 15 mille matelots montant 1400 navires. Calculez maintenant le nombre de gens qui ont du travail par suite de l’application de la houille à l’industrie, et vous aurez un chiffre énorme. Cette industrie est d’autant plus importante que, tenant au sol, elle n’est pas passagère ; l’Angleterre est assise sur un banc de houille énorme, bien plus précieux et plus fécond que les mines du Pérou et du Mexique. Le seul pays de Galles, au sud, renferme 1200 milles carrés de mines,