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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/270

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objet les changements d’état, la seconde les changements de forme.

Dans la leçon d’aujourd’hui nous étudierons la statistique de cette industrie, le nombre d’ouvriers, de chevaux et de machines qu’elle emploie, les valeurs qu’elle détruit en les consommant, et les valeurs nouvelles qu’elle produit ; nous examinerons quelles sont les méthodes suivies dans les différentes parties de la France et qui se modifient en passant de l’une dans l’autre. Dans notre prochaine leçon, nous nous occuperons de la législation qui régit cette industrie, et des résultats qu’elle a fournis ; nous rechercherons quelle espèce d’encouragement pourrait lui donner une nouvelle vie, et par quels moyens il serait possible de la mettre enfin sur un pied d’égalité avec l’Angleterre qui lui permît d’être utile au pays au lieu de lui être à charge.

Il y aura peut être pour vous, Messieurs, quelque fatigue et quelqu’ennui à me suivre dans les détails où je vais être obligé d’entrer ; mais les renseignements et les chiffres que j’ai à vous communiquer sont d’un trop haut intérêt pour que je puisse les passer sous silence ; ils sont d’ailleurs indispensables pour bien juger l’état actuel de notre industrie et l’avenir qui lui est réservé.

Vous savez que le fer est un métal extrait d’un minerai qu’on trouve presque partout et dont la France est abondamment pourvue. Ce minerai se : présente sous quatre ou cinq espèces différentes : dont voici la désignation :

1re Classe : minerai d’alluvion, hydroxide de