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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/303

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acquise ainsi, nous permettra d’estimer à leur juste valeur les divers argumens présentés dans cette occasion, et le cas qu’il convient d’en faire lorsqu’ils sont reproduits dans nos discussions de chaque jour.

Vous vous rappelez sans doute que l’impôt sur les fers étrangers avait été voté pour venir au secours de la métallurgie française ; or, je vous l’ai dit, ce n’est pas elle qui a profité de cette taxe, mais une autre classe de producteurs : les propriétaires de bois. En effet le prix de ce combustible qui était en 1821 ( avant la loi qui a augmenté le tarif des fers), de 5 fr. à 5 fr. 50 c. la corde, s’était élevée à 5 et 6 fr. à l’époque de l’enquête ; c’est-à-dire que dans cet espace de huit ans le combustible employé par nos forges avait doublé de valeur. Nous sommes donc autorisés à dire que la loi protectrice a manqué son but, et qu’elle n’a eu d’autre résultat que de rendre plus chère pour les consommateurs industriels, une denrée de première nécessité pour eux ; et qu’il en a été de même pour les consommateurs ordinaires, la masse du public qui n’emploie encore que le bois pour le chauffage domestique, dont vous connaissez, Messieurs, toute l’importance.

La loi a été surtout hostile aux industries qui emploient le fer : en mettant les maîtres de forges à l’abri de la concurrence étrangère, elle les a encouragés à ne pas perfectionner leurs produits ; et bien que dans l’enquête ils aient soutenu le