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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/304

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contraire, les faits sont là pour leur donner un éclatant démenti. « D. J’ai lieu de croire, disait le président à l’un de ces industriels, que beaucoup de fabricans préfèrent encore tirer leur fonte d’Angleterre.

R. Je crois qu’ils n’accordent pas une telle préférence aux fontes anglaises sur les bonnes fontes douces de France. Je ne doute pas au reste que notre fabrication intérieure ne suffise bientôt en quantité et en qualité à tous les besoins ».

Voici des chiffres qui nous montreront combien cette assurance était peu fondée. En 1827, un an avant l’enquête, l’importation des fontes anglaises était de 2,227,892 kilog., en 1835 elle était de 10 millions ! Voilà comment la production française suffit à tout.

Il est donc bien évident que quelles que soient la qualité de nos minerais, l’abondance de nos houilles et de nos bois, notre métallurgie n’est pas encore en mesure de répondre à tous les besoins de la consommation française. Jugez d’après le chiffre de l’importation et la quotité de l’impôt, des sacrifices que cette protection inutile a imposés à toutes nos industries, et des nombreux interêts qu’elle a lésés.

L’enquête fourmille de contradictions semblables et de bien plus surprenantes encore que nous aurons plus d’une fois l’occasion de constater.

C’est ainsi par exemple que les prix qui devaient diminuer chaque année se sont sensiblement accrus.

Le fer roche de Champagne qui se vendait