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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/305

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51 fr. 50 c. en 1821 valait 52 fr. en 1824 et 58 en 1827.

Id. Vosges.Id. 48 « « 50 « 53 fr.

Demi roche.Id. 46 « «  «  « 52 «

De Bourgogne.Id. 50 « « 55 « 53 «

Il en a été de même pour à peu-près tout ce qui, d’après le défenseur des tarifs, devait résulter de leur maintien.

« D. Quel prix vous faut-il obtenir aujourd’hui (en 1828) de votre fer, pour garder un bénéfice raisonnable : 10 o/o par exemple ?

R. Aujourd’hui, en employant seulement la fonte du Creuzot, nous produirions le fer à 32 fr. par o/o kilog.; mais la moitié de notre fabrication se fait encore avec de la fonte par nous achetée à 205 fr., ce qui ajoute 70 fr. par 100 kilog. au prix ci-dessus et porte notre fabrication à 39 fr ». Il nous faudrait ainsi vendre au prix de 43 fr., sur place, pour avoir un bénéfice de 10 p. o/o. »

Il y a quelques conclusions à tirer de cette réponse. Une certaine partie du fer qui se fabrique en France est fait avec de la fonte étrangère, ce qui explique le chiffre des importations anglaises. Si donc on élève le prix des fontes de ce pays en les frappant d’un droit, c’est le prix du fer qu’on augmentera en dernière analyse, et ce sont les mille industries qui l’emploient qui auront à payer les frais de cette chère protection. Quel enchaînement de conséquences fâcheuses, quel cercle vicieux ; et comment se fait-il que les mesures qui devaient profiter à tous, aient ainsi