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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/320

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de bateaux et de navires ! Mais ce n’est pas avec le droit, même réduit, qu’ils y arriveront ; il ne profite d’ailleurs, ainsi que nous l’avons vu, qu’aux propriétaires de bois, il faut une diminution nouvelle qui stimule nos producteurs et permette aux consommateurs de se fournir en Angleterre, en Suède, en Belgique, des qualités de fer et de fonte qu’ils ne trouvent pas en France.

On parle ici de conduire l’eau à domicile, il faudra pour cela du fer et de la fonte presqu’uniquement ; et vous le savez, le droit est encore de 50 p. o/o : quelle économie à faire !

Quant à cette espèce de routes nouvelles qui donne aux peuples qui la possèdent en plus grande quantité, le prix de la course, c’est-à-dire l’économie de tems et d’argent, bien que le fer n’entre que pour 1/7 dans le coût de leur établissement, la plus value ajoutée par le droit est encore assez considérable.

Je ne vous parle ici que des grands travaux ; mais le même résultat se produit dans les petites choses, dans la consommation usuelle.

La lutte qui existe entre les défenseurs de la réduction du droit, c’est-à-dire des consommateurs, et ceux qui en demandent le maintien, ne date pas d’hier ; elle remonte fort loin et leurs arguments comme les nôtres se retrouvent tous dans les ouvrages d’un homme dont s’honore la science, et qui avait devancé son tems ; dans les mémoires de Turgot. Permettez-moi de vous, citer quelques passages d’une lettre dont je vous ai déjà parlé