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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/321

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qu’il écrivait à M. l’abbé Terray sur la marque des fers.

« Je ne connais de moyen d’animer un commerce quelconque que la plus grande liberté et l’affranchissement de tous les droits, que l’intérêt malentendu du fisc a multipliés à l’excès sur toutes les espèces de marchandises et en particulier sur la fabrication des fers.

Vous paraissez, Monsieur, dans les lettres que vous m’avez écrites sur cette matière, avoir envisagé comme un encouragement pour le commerce national, les entraves que l’on pourrait mettre à l’entrée des fers étrangers..... Je conçois que des maîtres de forges, qui ne connaissent que leurs fers, imaginent qu’ils gagneraient davantage s’ils avaient moins de concurrents.Il n’est point de marchand qui ne voulût être seul vendeur de sa denrée, il n’est point de commerce dans lequel ceux qui l’exercent ne cherchent à écarter la concurrence et ne trouvent quelques sophismes pour faire accroire que l’état est intéressé à écarter du moins la concurrence des étrangers. Si on les écoute, et on ne les a que trop écoutés, toutes les branches du commerce sont infestées de ce genre de monopole. Ces imbéciles ne voient pas que ce même monopole qu’ils exercent non pas comme ils le font accroire au gouvernement, contre les étrangers, mais contre leurs concitoyens consommateurs de la denrée, leur est rendu par ces mêmes concitoyens vendeurs à leur tour dans toutes les branches de commerce, où les premiers devien-