Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/329

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

élevées chez chaque peuple pour l’introduction en Europe d’une plante si éminemment utile. Ce sont là des querelles d’amour propre de fort peu d’importance ; et comme en définitive ce sont les machines qui ont vulgarisé le coton, c’est aux Anglais qu’il faut rapporter tout l’honneur.puisque ce sont eux qui en construisant les appareils dont je vais vous parler, ont multiplié avec une rapidité qui tient du prodige, ces vêtements et ce linge inconnus de nos pères, et indispensables pour nous.

On ignore en général l’histoire des machines employées dans les manufactures de coton, et les manufacturiers eux-mêmes ne savent pas toujours l’histoire des perfectionnements quilles mettent aujourd’hui en état de faire leur fortune. Selon quelques auteurs, nous serions redevables de la découverte des premières machines à filer, à un pauvre ouvrier nommé Highs qui ne put recueillir la gloire que méritait son génie, faute d’avances et de protection pour profiter lui-même de son invention. Tout l’honneur a été rapporté à Richard Arkwright qui a fait une fortune immense, et qui est mort laissant un nom populaire. Celui-ci en s’arrogeant un mérite qu’il n’avait pas, n’aurait donné aucun secours à l’homme de génie mort dans la misère soit par vanité, soit par indifférence.

La filature la plus simple, est celle de la quenouille ; elle est encore en usage dans l’Indoustan, et la supériorité des nankins de l’Inde et des longs cloths anglais sont dûs à ce mode de filer, qui dispose plus également les fibres du coton, et les