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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/37

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tres qui sont tout-à-fait particulières. C’est ainsi que tous les pays n’ont pas le même nombre de routes, la même quantité de combustibles, la même richesse de minerai, les mêmes facilités de communication, le même capital en numéraire et le même capital moral. Et souvent, dans un même pays, il y a telle province entièrement privée de combustible, telle autre qui en possède au delà de ses besoins ; celle-ci a des côtes plus accessibles, celle-là des plaines plus fertiles. Il est donc important, pour bien apprécier l’avenir de l’industrie d’un pays et juger son état actuel, d’indiquer ses conditions d’existence, ses fautes, lorsqu’elle ne marche pas dans la bonne voie et les améliorations dont elle est susceptible. Nous y parviendrons au moyen d’une statistique générale et d’un examen attentif des résultats qu’elle peut nous donner.

J’ai réuni avec soin une très-grande quantité de chiffres dont la recherche m’a été très-difficile. Je vous en présenterai un petit nombre avec confiance ; mais comme je vous l’ai déjà dit, ce sera avec la plus grande circonspection que nous baserons nos raisonnements sur les autres. Car, messieurs, et vous le savez sans doute déjà, le même chiffre a plus d’une fois servi à soutenir deux thèses différentes. Ainsi, au moment où je vous parle, on fait à Paris un recensement qui doit renfermer, malgré tous les soins qu’on y apporte, de graves erreurs, et je dirai même qu’il sera toujours impossible de fixer d’une manière certaine et à jour fixe ce chiffre fugitif.

Les fils de plusieurs familles sont comptés par-