Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mi la population d’une école et ils le sont encore au lieu de leur naissance. Or, si des faits ainsi rapprochés, ne nous donnent qu’une vague certitude, vous comprendrez, sans peine, que la même difficulté se présentera lorsqu’on voudra fixer d’une manière invariable la quantité de fer, de houille etc., qui entre, qui sort et se consomme dans un pays. Voilà pourquoi, Messieurs, j’ai cru devoir vous prémunir contre les graves inconvénients que présente la statistique. Cependant, il ne faudrait pas proscrire entièrement les données que peut fournir cette science ; entre deux extrêmes, il y a toujours une moyenne dans laquelle nous nous tiendrons.

Les faits généraux sur lesquels nous porterons d’abord notre attention sont : la situation du territoire respectif de chaque nation et la relation qui existe entre leurs diverses industries ; les capitaux, le crédit, les banques, le capital moral, les routes, les canaux, la navigation. Nous examinerons ensuite comment se divise la population, combien d’hommes occupe l’agriculture, combien le commerce, combien l’industrie, et quelles sont les races et le nombre des animaux domestiques : chevaux, bœufs ou moutons, etc. En effet tous ces éléments varient chez les trois grandes nations qui marchent à la tête du grand mouvement industriel ; et c’est ainsi qu’en France, les cinq sixièmes du commerce se font par terre, tandis que dans la Grande Bretagne le commerce est exclusivement maritime.

Jetons d’abord un coup d’œil sur la population