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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/392

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quelles ils sont sujets et leur faire produire la plus grande quantité de soie de première qualité : voici ce qui se pratique aujourd’hui et les résultats qu’on obtient.

Comme tous les insectes de la même famille, le ver-à-soie subit quatre métamorphoses : œuf d’abord, la chaleur le fait éclore au bout de 10 à 12 jours ; il paraît alors sous la forme d’une chenille qui, en grossissant, change à son tour trois ou quatre fois de peau, suivant l’espèce. La chenille ayant atteint toute sa grosseur au bout de 25 jours, elle cesse de manger et s’occupe à construire le brillant tombeau où elle doit se transformer encore. C’est alors qu’elle rejette autour d’elle, en la filant, la matière contenue dans son corps, et elle en fait une espèce de nid ovale auquel on a donné le nom de cocon. Au bout de 15 à 20 jours, la chenille, passée à l’état de chrysalide, perce avec sa tête l’une des extrémités du cocon, et sort en papillon, muni d’ailes, d’antennes et de pieds. Le mâle et la femelle s’accouplent au sortir du cocon, et meurent bientôt, après que celle-ci a déposé ses œufs sur de petits morceaux de toile préparés pour les recevoir.

La graine, après avoir été lavée pour la débarrasser de la liqueur qui l’enveloppe, est mise dans des cornets ou dans des boîtes et gardée dans cet état jusqu’à ce que les premières feuilles du mûrier annoncent que la nourriture des chenilles est assurée. On dispose alors les œufs en paquets plats, d’une once environ, qu’on fait éclore, soit dans le sein des femmes et sous leur oreiller, ainsi