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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/394

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reste plus que la côte : quant à la litière, on doit l’enlever fréquemment afin de prévenir la fermentation. À mesure que les vers grossissent, il fant augmenter le nombre des claies, pour qu’ils ne soient pas trop serrés. Avant chaque changement de peau, l’appétit du ver augmente, mais pendant ce changement, il le perd complétement et ne le retrouve que lorsque la transformation est complète.

Suivant M. Bonafous, une once de graine de vers-à-soie mange, dans le premier âge, après l’incubation, 7 livres de feuilles, 21 livres dans le second, 69 livres 12 onces dans le troisième, 210 livres dans le quatrième, enfin lorsqu’ils ont changé de peau pour la quatrième fois, 1,281 livres.

À chaque période, les vers sont exposés à plusieurs maladies : aussi convient-il de renouveler fréquemment l’air des salles au moyen de ventilateurs. Quand ils sont arrivés à leur cinquième état, les vers cessent de manger et se vident ; ils diminuent de grosseur et deviennent demi-transparents ; ils abandonnent leurs feuilles, cherchent à grimper sur les montants et se retirent dans les coins. C’est alors qu’ils veulent commencer à filer, et qu’il faut placer auprès d’eux des brins de bruyère de genêts, de chêne vert, de bouleau, etc. Lorsqu’ils commencent à construire leurs cocons, tendant leurs fils en différents sens, ce qui forme la filoselle ou bourre de soie ; ils travaillent ensuite d’une manière plus régulière, et produisent des fils plus fins avec lesquels ils