Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/396

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’un four ou d’un tuyau à vapeur, et battus légèrement avec un balai en bouleau pour tirer les fils qui se doublent 3 ou 4 fois et s’enroulent ensuite sur un dévidoir.

Il y a deux sortes de soie : l’organsin et la trame, L’organsin se compose de plusieurs brins fortement tordus ensemble ; on s’en sert comme chaîne ; la trame est formée également de plusieurs brins mais moins tordus que la chaîne. On donne le nom de bourre à tout ce qui, ne pouvant passe dévider régulièrement, est soumis au cardage.

Le fil le meilleur est à l’extérieur ; sorti le premier et lorsque le ver avait encore toute sa force, il s’affaiblit à mesure qu’il approche du centre, qu’on ne peut jamais dévider entièrement et qui forme la bourre ou fantaisie. La profession de dévideuse est fort difficile ; elle demande beaucoup d’intelligence et d’attention ; nos ouvrières la remplissent parfaitement : aussi nos soies jouissent-elles pour, cette raison sur les soies d’Italie d’une préférence qui se chiffre de 1 fr. à 1 fr. 50 par livre. Malheureusement les machines que nous employons pour le moulinage sont fort imparfaites et inférieures à celles en usage en Angleterre, ce qui nous donne des désavantages sur l’industrie de ce pays.

La soie étant fort hygrométrique et susceptible d’absorber une quantité d’eau très-considérable, il importe dans le commerce de s’assurer de son poids réel, résultat que l’on obtient en exposant 12 soie pendant 24 heures à une chaleur constante.