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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/398

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la pièce, donnent une chaleur constante de 18 à 20° R., qui égale la chaleur moyenne de l’été.

Deux ventouses pratiquées à chaque bout de la salle servent à renouveler l’air et à empêcher que l’eau vaporisée ne retombe sur les soies. Au moyen des tiroirs, chaque caisse offre à l’action de l’air échauffé par les poêles une surface de 144 pieds carrés, qui représente ainsi par conséquent une chambre de 12 pieds en tous sens.

On a observé que la soie peut retenir jusqu’à 100 p. o/o d’eau sans qu’il soit possible d’en faire sortir en la tordant. Ordinairement la soie passe 24 heures à la condition ; mais si, dans cet espace de temps elle a perdu plus de 3 p. o/o de son poids constaté à l’entrée, elle subit une seconde condition de 24 heures, qui suffit pour enlever toute l’eau qu’elle pouvait contenir. À la sortie, le poids est vérifié avec une exactitude scrupuleuse, et chaque ballot est accompagné d’un certificat signé par le directeur, sur lequel figure le poids d’entrée et celui de sortie. Cette pièce fait la règle des parties, acheteurs et vendeurs ; elle est transcrite sur un registre officiel, coté et paraphé, et que chacun peut consulter. Au moyen de ce certificat, toute discussion sur le poids de la soie est rendue impossible ; elles étaient très-fréquentes avant l’établissement de la condition, ainsi qu’il est facile de le concevoir, et comme cela arrive encore en Angleterre où la soie n’est pas soumise à cette épreuve.