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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/402

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long-temps été arrêtée par le système des corporations ; mais dans ces derniers temps elle a fait des progrès remarquables qui peuvent nous servir de modèle. Les fabriques d’estame (laines longues) y ont acquis une supériorité incontestable. On compte aujourd’hui quinze mille métiers de laine longue produisant environ pour une valeur de 75 millions de francs.

L’industrie des laines occupe dans trois ou quatre pays le troisième rang. En France on peut la placer au second rang, immédiatement après le coton, et à peu près sur la même ligne que la soie. Toutefois il est impossible de ne pas reconnaître que la production des draps et des autres tissus en laine ne soit susceptible d’atteindre un jour un chiffre bien plus élevé. Il est du reste difficile d’établir d’une manière certaine le chiffre de la consommation intérieure ; je me bornerais à vous dire qu’en 1835 il en a été importé en France environ 15 millions de kilogrammes représentant une valeur de 33 millions de francs répartis à peu près comme suit :

d’Espagne8,553,000 fr.
de Belgique7,754,000 —
d’Allemagne6,796,000 —
d’Angleterre5,142,000 —
des Etats barbaresques3,015,000 —
de Turquie1,199,000 —
d’Alger500,000 —

Les exportations, ne dépassent pas une valpur de 200 mille francs.