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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/418

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La réduction prononcée en 1834, et qui fixe le droit à 22 p. % a fait quelque bien, mais non pas autant qu’on l’espérait, parce que cette réduction n’a pas été suffisante, qu’elle n’a pas égalisé la condition des producteurs français et étrangers, et qu’elle n’a pas encore permis d’établir les prix de la matière première d’une manière stable, afin d’éviter les fluctuations qui ont ruiné tour à tour agriculteurs et industriels sous l’empire du droit de 33 p. %. Une nouvelle réduction est donc indispensable ; elle est d’ailleurs autant en faveur de nos éleveurs de troupeaux que des fabricants et des consommateurs, dont les intérêts doivent bien être aussi de quelque poids dans la balance.

Avant de faire, pour l’industrie des laines longues on peignées et de leur emploi, un travail semblable à celui auquel nous venons de nous livrer pour les laines courtes ou feutrées ; je dois vous dire quelques mots de la matière première qui, comme vous le savez, est entièrement différente.

Les moutons qui produisent la laine longue sont d’une espèce à part ; leur éducation n’est pas la même que celle des moutons à laine courte, et il leur faut une nourriture toute particulière. Certains pâturages d’Angleterre et de Belgique conviennent parfaitement pour élever cette variété de la race ovine : on cite surfont les comtés de Lincoln et de Leicester. Le poids de la toison, dont les brins ont quelquefois jusqu’à 1 pied de longueur, est de 6, 8 et même de 10 livres, la fatigue qui en résulte pour l’animal est très grande.