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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/47

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fluer sur une industrie ; c’est en effet chose étrange que lorsqu’une machine s’arrête, on l’examine avec soin et l’on trouve le moyen de remédier à l’inconvénient qui s’est produit ; tandis que lorsqu’il y a embarras dans les affaires, personne ne sait où en est la cause. On souffre, on s’inquiète du malaise ; puis, quand la terreur est passée, chacun se rendort dans la même insouciance. Mais sachez donc votre métier. Le médecin, le chimiste, le charpentier savent le leur et n’ont besoin de personne pour les questions qui se présentent a résoudre. Mais il est vrai que lorsque l’industrie souffre, on tient une phrase toute prête : — C’est le gouvernement, dit-on, qui ne fait rien pour l’industrie. — Mais vous oubliez donc qu’en pareille matière, le gouvernement c’est vous-mêmes ; que son budjet sort de vos poches, et que le meilleur général ne peut rien faire, quand il a de mauvais soldats. N’est-ce pas souvent un mal d’avoir un gouvernement plus avancé que la population, puisqu’elle ne veut pas le suivre dans ses réformes ? — Voici maintenant quelques données statistiques sur lesquelles nous baserons nos raisonnements.

La houille tient sans contredit la première place parmi les instruments de production ; il n’est pas sans intérêt de savoir comment nous en sommes pourvus, et quelles sont les causes qui font renchérir cette marchandise à tel point que l’hectolitre qui coûte 40 centimes sur le carreau de la mine vaut presque toujours plus de 3 francs 50 c.