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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/489

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taient habitués déjà à l’usage de certains instruments qui leur avaient été jusque-là inconnus, ils avaient adopté pour leurs cultures des méthodes perfectionnées qu’ils avaient repoussées jusqu’alors peu-à-peu l’agriculture devenait industrielle, ou ne se bornait pas à produire des betteraves, on les convertissait soi-même en sucre. Comme dans le Valais, en Suisse, en Franche-Comté pour la fabrication du fromage, les habitans d’une même commune se sont réunis en plusieurs endroits ils ont rassemblé toutes les betteraves qu’ils avaient obtenues, et en ont fait du sucre brut qu’ils ont garde pour leur consommation, ou vendu sur la place afin de s’en partager le prix.

Le nombre de ces petites exploitations doit encore s’accroître considérablement, car elles sont peut-être les seules complètement à l’abri de toutes les mauvaises chances qui menacent cette industrie. Les grandes fabriques, ont un capital considérable engagé en bâtiments et outils qui chôment une moitié de Vannée, les travaux ue durant que six mois d’hiver ; les petites, au contraire, ne coûtent à établir que quelques centaines de francs, et les propriétaires ne s’y occupent que lorsque les travaux des champs ne les réclament plus et laissent leurs bras oisifs. On comprend facilement qu’avec une organisation semblable les cultivateurs aient encore des bénéfices même en vendant à des prix qui ne présentent que de la perte aux grands fabricans.

On a dit des services rendus par i’industrie de la betterave à l’agriculture qu’ils étaient limites