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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/488

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dans le droit dont sont frappés les sucres de cannes, tant de nos colonies que de l’étranger. Il est temps, même, de faire cette réduction car, ainsi que cela arrive toujours quand les lois ou les circonstances créent en faveur d’une industrie une protection trop forte, des fabriques se sont établies dans de mauvaises conditions de travail ; c’est-à-dire là où les matières premières, les transports, les salaires on le combustible sont rares, difficiles et par conséquent à haut prix.

Quant aux moyens d’opérer cette réduction ils sont fort simples, car il suffirait pour cela de diminuer les droits à l’importation ; malheureusement on a trouvé des hommes, députés et ministres, qui préoccupés exclusivement et à tort des intérêts du trésor qui n’étaient réellement pas en jeu, ainsi que nous allons l’établir, ont proposé, au lieu du dégrèvement, l’établissement d’une taxe spéciale sur la fabrication indigène.

Cette mesure qui, je le crains, sera adoptée, est mauvaise, puisqu’elle nuit à l’industrie du sucre, non pas tant par le chiffre de l’impôt que par les vexations et les entraves qu’entraîne sa perception ; et cela sans profiter au trésor dont les recettes nouvelles seront absorbées et au-delà par l’augmentation du personnel de ses agens déjà trop nombreux.

L’agriculture surtout devra en souffrir, parce qu’elle verra se fermer ainsi la voie par laquelle d’importantes réformes étaient déjà parvenues jusqu’à elle. Grâce, en effet, à là fabrication du sucre ; les habitons de nos campagnes s’é-