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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/531

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des guerres continuelles, le monopole de la vente de certaines denrées, etc., a cru que le meilleur procédé capable d’augmenter ses revenus, c’est-à-dire ses moyens d’échange, était d’altérer le titre des monnaies tout en conservant à celles-ci leur valeur nominale ; le para turc par exemple, qui valait effectivement 1 f. 60 c. en 1802, vaut à peine 30 cent. aujourd’hui.

Légalement il représente 1 f. 60 c., mais les objets, marchandises ou denrées qu’on obtenait y a 50 ans moyennant cette somme ou ses multiples, ont un peu plus que quintuplé de prix pour les Turcs qui paient en paras. Pour éviter les inconvénients graves qui résultent de cette fraude officielle, les négociants comptent par piastres et par sequins.

Une révolution doit être occasionnée prochainement dans le commerce avec la Turquie, par la navigation à la vapeur ; déjà plusieurs services de paquebots réguliers sont organisés par la France, l’Italie, l’Autriche, avec les Echelles. La facilité, l’économie et la rapidité des moyens de communication augmentant ainsi d’une manière considérable, les réformes importantes entreprises par le sultan ne peuvent qu’en être hâtées ; tous les peuples d’Europe profiteront de l’émancipation de la Turquie qui échappera à la domination russe dont la puissance réduite n’inquiétera plus les nations de l’Ouest.