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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/532

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SMYRNE.

Smyrne est la place la plus importante des Échelles ; c’est l’entrepôt de l’Asie ; elle a derrière elle des restes nombreux de riches et anciennes villes, C’est à Smyrne qu’arrivent les cuivres de Tokat, les tabacs, les gommes, les noix de Galle, l’opium, la laine, que nous tirons de l’Asie mineure. Il n’y avait il y a vingt ans que 9 maisons françaises à Smyrne ; on en compte 20 aujourd’hui. Les habitants sont fort intelligents et fort habiles ; ils envoient leurs enfants étudier en Europe, à Paris surtout, j’en ai quelques-uns dans l’établissement que je dirige ; ils sont fort remarquables et serviront de lien entre leur pays et le nôtre.

Le commerce de Smyrne, bien que florissant encore ; a perdu un peu de son importance depuis que le grand seigneur a concentré la vente de certaines marchandises, et notamment celle des soies, à Constantinople.

Marseille expédie à Smyrne les mêmes objets qu’à Constantinople, des denrées coloniales : café, sucre, poivre, girofle, indigo, cochenille, bois de fernambouc, etc.; des meubles, glaces, vins, des soieries légères, des bonnets. Nismes a eu le bon esprit d’envoyer à Smyrne des voyageurs intelligents qui ont étudié les besoins du pays et les goûts des habitants, et qui de retour, ont fait exécuter dans les fabriques du Gard, des châles légers dont je vous ai déjà parlé et dont le commerce est fort considérable.