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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/533

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SALONIQUE.

Je ne vous dirai que quelques mots de Salonique ou Thessalonique, ville de 60,000 âmes où nous devrions faire de si belles affaires et où nous n’avons plus que trois représentants. Cette place a été ruinée pendant la guerre entre la Turquie et la Grèce ; on en tirait beaucoup de coton qui a disparu ; il n’en est pas venu plus de 1200 balles à Marseille depuis 1834. Le commerce des laines a été tué par le droit de 33070 ; les soies, dites façon de Piémont, sont aujourd’hui achetées par les Anglais ; avant cela il en arrivait chaque année à Marseille environ 25000 kilg. C’est encore de Thessalonique que nous venaient ces peaux de lièvre dont je vous ai parlé et que nous n’employons plus qu’en très petite quantité depuis la mode des chapeaux de soie.

CHYPRE.

Cette île, autrefois florissante, est grandement déchue depuis qu’elle a été placée sous le pouvoir d’un gouverneur auquel le sultan a affermé tous les produits du sol. Ce gouverneur est à la fois le seul détenteur et négociant des huiles, des laines, du vin, du blé, que l’on récolte dans l’île.

Le seul commerce que nous fassions avec Chypre est le commerce de l’argent que l’on fait passer par la voie de Constantinople.

Il existe à Chypre 4 maisons françaises.