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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/550

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ments produisent déjà les meilleurs blés ; qui les empêche donc de faire aussi des récoltes de fourrage ? et la Garance qui enrichit le territoire de Vaucluse et d’Alsace, pourquoi n’en fournissent-ils pas à l’Angleterre et aux États-Unis qui nous en demandent pour 3 millions de francs sur 6 millions que nous· exportons ? comment se fait-il aussi que les Bordelais ne prennent point part à la révolution qui s’opère dans l’industrie du sucre ? nous fabriquons déjà pour 18 millions de kilogrammes, c’est-à-dire environ le cinquième de la consommation française.

Voici enfin une dernière considération qu’a fait valoir M. Edouard Gallès, vice consul du Brésil à Bordeaux : « Jetez enfin vos regards sur ce pays (le Brésil), a-t-il dit aux Bordelais ; dont les trois premiers ports : Fernambouc, Bahia et Rio Janeiro, consomment 68,000 pipes de vin de 72 veltes, soit environ 40,000 tonneaux divisés comme suit :

Fernambouc
18,000 pipes.
Bahia
20,000 id.
Rio Janeiro
30,000 id.

Ce qui fait, déduction faite de la perte sur les changes, environ 12 millions de francs. Douze millions de francs de consommation de vin dans un pays, et Bordeaux ne s’en émeut pas ! Et il n’envoie pas sur les lieux des sujets capables de tenir ses entrepôts, à l’exemple de Cette et de Marseille qui y ont établi leurs comptoirs et leurs succursales ! Il n’essaie rien, ne tente rien, et reste paisible spectateur de la prospérité, et des rapports immenses de la Provence avec l’Empire. Or il ne faut pas