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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/67

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compte des services qu’ils rendent ainsi que des inconvénients qu’ils présentent.

banque centrale de londres.

La banque centrale de Londres se livre à toute espèce d’opérations et de trafic sur les lettres de change et les matières précieuses, or et argent ; elle prête également sur dépôt de marchandises qu’elle est autorisée à faire vendre à l’encan dans le cas où elles ne sont pas retirées dans un délai déterminé. Les escomptes que la banque fait au commerce sont peu considérables en temps ordinaire, les directeurs de cet établissement ayant sagement pensé qu’il n’était pas convenable d’entrer pour cet objet en concurrence avec les banques particulières. En conséquence de cette opinion, le taux des escomptes à la banque a toujours été un peu plus élevé que le cours de la place. Depuis la création de la banque jusqu’en 1824, le taux est demeuré fixé à 5 p. o/o ; il fut à cette époque réduit à 4 o/o puis reporté à 5 l’année suivante, diminué de nouveau en 1817 et rétabli encore à 5 p. o/o, il y a quelques mois. Cette augmentation constante du taux de l’escompte pris par la banque a fait, que dans les temps de calme on s’est peu adressé à elle ; mais dans les circonstances où l’argent devient rare sur la place, et où il est difficile de s’en procurer par les voies ordinaires, le taux général de l’escompte atteint bientôt celui de la banque, et les banques particulières aussi bien que le public ont recouru alors à son assistance, et elle devint ainsi une vé-