Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ritable banque de secours. On l’a vus opérer comme telle à diverses époques critiques pour le crédit du commerce anglais, particulièrement en 1795, 1815, 1816, 1825 et 1826 ; elle a rendu alors les plus grands services au crédit public et au commerce du pays. Ainsi ses avances au trésor se sont élevées en 1814 à plus de 800 millions de francs, et en 1810 le montant du papier escompté au commerce dépassait 20 millions de liv. s, (500 millions de francs).

Les principales fonctions de la banque consistent en temps ordinaire à faire toutes les affaires de finances du gouvernement. Adam Smith disait d’elle, qu’elle agissait non-seulement comme une banque ordinaire, mais aussi comme l’un des grands rouages de l’État. En effet, elle reçoit et paie la plus grande partie des annuités dues aux créanciers de l’État ; elle fait circuler les billets de l’échiquier et avance au gouvernement le montant annuel de l’impôt foncier et de la taxe sur la drèche, qui ne rentre quelquefois que plusieurs années après l’exercice courant.

La banque d’Angleterre est chargée de toutes les opérations relatives à la dette publique, c’est-à-dire de payer les dividendes, enregistrer les transferts, etc., moyennant une indemnité de 130,000 liv. st. (3,250,000 francs) par an. En exécution d’un traité passé en 1823 avec le gouvernement, elle s’est chargée de payer une partie des pensions à la charge de l’Etat ; et à la condition de recevoir pendant 44 ans une annuité de 585,740 liv. st., elle s’est engagée à payer en 6