Aller au contenu

Page:Blanqui - Critique-sociale II.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FRAGMENTS


I

L’ÉPARGNE

LA CAISSE D’ÉPARGNE


La caisse d’épargne est une jonglerie et un fléau. Jonglerie et fléau en même temps, si elle pouvait renter la totalité des travailleurs. Car cette rente, fournie par l’impôt, serait servie aux travailleurs par les travailleurs eux-mêmes, source unique de l’impôt. Leur main droite solderait leur main gauche, avec perte d’un déchet picoré au passage par les parasites pour perception et distribution. Jonglerie encore, mais fléau plus nuisible, si elle reste ce qu’elle est et sera nécessairement toujours, le recours du petit nombre, c’est-à-dire une dîme supplémentaire, prélevée sur les masses au profit de la minorité, un développement du parasitisme, et dès lors une source nouvelle de malaise, de souffrances, par conséquent de révolutions. Juste châtiment du