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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/149

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au métier de chercheur de pistes et il caressait l’espoir de jouer un mauvais tour à Marcandier et aux acolytes qu’il lui supposait : Gustave, Galimas, la Malvoisine ; tous ces personnages qu’aucun lien apparent ne rattachait à Rubis sur l’ongle, mais qu’il tenait pour suspects au même titre que l’usurier.

Pour en venir à ses fins, il lui fallait d’abord trouver un moyen de pénétrer dans la forteresse où gémissait la victime qu’il aspirait à secourir.

Or, il savait pas expérience qu’il n’y entrerait pas par la rue Rodier. La Rembûche était là pour l’en empêcher.

Avant d’ouvrir un siège, on commence par reconnaître les abords de la place, afin de déterminer le véritable point d’attaque et Robert pensa avec raison qu’il ne devait pas procéder autrement.

Jusqu’à l’heure du déjeuner chez le colonel, il ne pouvait pas mieux employer son temps qu’à explorer les alentours de la maison.

Il s’agissait de connaître les tenants et les aboutissants de cet immeuble comme on n’en voit guère.

Pour ce faire, il revint tout doucement sur ses pas, et après s’être assuré que la vieille, depuis qu’il l’avait quittée, n’était pas venue se mettre en sentinelle sur le pas de la porte, il se glissa dans le passage à ciel ouvert qui bordait d’un côté le logis de Marcandier.

Bécherel reconnut bientôt que cette ruelle était une impasse ouverte sur la rue Rodier, fermée à l’autre bout par un mur, et bordée à droite par une maison sans ouvertures. À gauche, parallèlement à cette maison dont la façade donnait sur la