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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/353

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voisine eût fait sur elle une impression quelconque. Évidemment, elle ne l’avait jamais entendu prononcer.

— Écoute, reprit-elle en serrant contre sa poitrine Violette, qui osait à peine croire à tant de bonheur, j’ignore ce qu’ils feront de toi. Peut-être te laisseront-ils mourir de faim et de froid. J’ai supporté bien des années de supplice, mais tu n’y résisterais pas. Eh bien, nous essaierons de fuir… un homme est entré ici, la nuit, il n’y a pas très longtemps, par le toit… il voulait me sauver… j’ai refusé… J’ai cru que mon bourreau me l’envoyait pour me tendre un piège… il me montrait un papier où j’avais écrit ton nom de Simone et que j’avais jeté par cette fenêtre qui est là-haut. Je n’espère pas qu’il revienne… mais nous parviendrons peut-être à nous échapper sans lui.

— Cet homme, c’est Robert, pensait Violette, et je comprends maintenant pourquoi, il y a quinze jours, il me promettait de me rendre ma mère.