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Page:Boisgobey - Rubis sur l'ongle, 1886.djvu/69

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fait fermer la communication. J’ignorais tout cela… Il faudra que je me renseigne auprès de mon notaire.

Mais… cette porte, vous l’avez trouvée fermée, je suppose ?

— Oh ! très solidement. J’y ai heurté à coups de poing et à coups de pied. Elle n’a pas bougé.

— Et pourquoi diable ! cher monsieur, vous êtes-vous amusé à y cogner ?

— Parce que, derrière cette porte, il y avait quelqu’un… Une femme, je crois… qui gémissait et qui appelait. L’idée m’est venue que c’était peut-être une femme en couches.

— Bon ! dit en riant bruyamment Marcandier, c’est pour cela que vous me demandiez tout à l’heure si j’avais pour locataire une sage-femme. J’étais bien sûr que non, mais je ne réponds pas qu’il n’y en ait pas une dans la maison à côté. Je demanderai cela à ma portière qui connaît tout le monde dans le quartier.

— Je crois que je m’étais trompé, car dès que j’ai frappé, les plaintes ont cessé.

— Vous aurez fait à cette malheureuse une peur atroce. Mais, dites-moi, cher monsieur… est-ce que l’aventure en est restée là ?

— Je n’ai eu aucune envie de la pousser plus loin, et je ne vous en aurais pas parlé, si vous ne m’aviez pas dit qu’il n’y avait personne que vous dans cette maison. J’ai pensé que je ferais bien de vous avertir.

— Et je vous remercie de m’avoir renseigné. Tout cela ne serait pas arrivé, si ma stupide portière ne s’était pas avisée d’enlever, sans mon