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Page:Boissonnas, Une famille pendant la guerre, 1873.djvu/162

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UNE FAMILLE PENDANT LA GUERRE.

de peine. La raison de ce long arrêt était la nécessité d’attendre des renforts, puis l’artillerie qui se complétait. On dit tout cela en bonne voie et je pense que d’ici à peu l’on va nous remettre en branle. On prétend qu’il y aura un signal de Paris et que l’armée du Nord, attaquant de son côté, fera aussi sa partie dans le concert général[1].

Du même à la même.
Villepion, 1er décembre, soir.

Victoire encore, chère maman ; je suis bien heureux !

Nous nous sommes battus presque toute la journée et je suis si fatigué que je puis à peine tenir ce mauvais crayon. Je veux vous dire seulement aujourd’hui où s’est trouvé mon bataillon, afin qu’à l’aide des rapports que vous trouverez dans les journaux anglais ou ailleurs, vous puissiez à peu près me suivre.

Ce matin, par un beau temps de gelée, nous quittons Lignerolles ; rien jusqu’à Patay, mais à peine

  1. Cette lettre parvint à Mme de Vineuil enfermée dans la suivante.