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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/103

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bunal fraternel de la Calotte. L’intérêt commun est le premier agent qui éleva ce tribunal, et son pre- mier bienfait fut de faire respecter aux chefs des jeunes gens, sans doute, mais des jeunes gens qui, remplis des préceptes de l’honneur, et non encore avilis par les fureurs de l’ambition, ne le cèdent à aucun corps par leurs sentiments.

Il fallait être respectable pour être respecté, et l’on ne tarda pas à sentir la nécessité de soumettre à la volonté générale … qui nuisaient à l’intérêt commun.

Par quelle fatalité étrange une institution aussi avantageuse devint-elle l’instrument des fantaisies des particuliers ? Par quelle fatalité, ce qui n’avait été imaginé que pour l’avantage de tous, devint-il dans plusieurs corps la source des vexations les moins pardonnables ? Ainsi, Messieurs, dans la main des hommes tout se corrompt ; ainsi le monde languit aujourd’hui dans l’esclavage.

C’est en réfléchissant sur cet exposé que vous verrez, Messieurs, que la Calotte doit être composée de tout ce qui a le grade de lieutenant. On voudrait en vain … les prérogatives de quelques membres ; tous sont égaux ; tous sont animés par l’intérêt du corps ; tous doivent avoir voix délibérative. La date du brevet, l’ancienneté du grade, distinctions puériles. Tous ceux qui partagent également les dangers, doivent partager également les honneurs.