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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/213

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çassent par se défaire des chefs qui avaient conduit les Corses avec tant de bonheur dans des circonstances si difficiles. Les principaux parmi ces chefs furent arrêtés et conduits dans le château de Savone. C’en était fait de leur vie, si Boerio et Orticone n’eussent su intéresser le prince Eugène[1] au sort de ces illustres prisonniers. L’empereur, éclairé, exigea du sénat leur délivrance. Ne pouvant les perdre, les Génois tentèrent de se les attacher en leur faisant des offres qu’ils méprisèrent. On suivit le même plan de persécution contre les principaux citoyens : la mort ou la prison[2].

  1. Le prince Eugène de Savoie.
  2. L’original de ces Lettres existe aux archives de la guerre. Le texte en a été reproduit par M. le colonel Iung (depuis général de brigade) au T. 1er de Bonaparte et son temps. (Charpentier, édit.)