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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/274

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mais il est plus facile de citer Décius que de l’imiter ; ils se sont aujourd’hui rendus coupables du plus grand de tous les crimes, ils ont, par leur conduite, justifié leur décret… Le sang qu’ils ont fait répandre a effacé les vrais services qu’ils avaient rendus.

LE FABRICANT DE MONTPELLIER.

Vous avez envisagé la question sous le point de vue le plus favorable à ces Messieurs ; car il paraît prouvé que les Brissotins étaient vraiment coupables ; mais coupables ou non, nous ne sommes plus dans le siècle où l’on se battait pour les personnes.

L’Angleterre a versé des torrents de sang pour les familles de Lancastre et d’Yorck ; la France pour les Lorrains et les Bourbons. Serions-nous encore à ces temps de barbarie !!!

LE NÎMOIS.

Aussi avons-nous abandonné les Marseillais, dès que nous nous sommes aperçus qu’ils voulaient la contre-révolution, et qu’ils se battaient pour des querelles particulières. Le masque est tombé dès qu’ils ont refusé de publier la Constitution, nous avons alors pardonné quelques irrégularités à la Montagne. Nous avons oublié Rabaut et ses jérémiades, pour ne voir que la République naissante, environnée de la plus monstrueuse des coalitions qui menace de l’étouffer à son berceau, pour ne voir que la joie des aristocrates et l’Europe à vaincre.