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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/275

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LE MARSEILLAIS.

Vous nous avez lâchement abandonnés après nous avoir excités par vos députations éphémères.

LE NÎMOIS.

Nous étions de bonne foi, et vous aviez le renard sous les aisselles ; nous voulions la République, nous avons dû accepter une Constitution républicaine. Vous étiez mécontents de la Montagne et de la journée du 31 mai, vous deviez donc encore accepter la Constitution pour la renvoyer, et faire terminer sa mission.

LE MARSEILLAIS.

Nous voulons aussi la République, mais nous voulons que notre Constitution soit formée par des représentants libres dans leurs opérations ; nous voulons la liberté, mais nous voulons que ce soit des représentants que nous estimons qui nous la donnent ; nous ne voulons pas que notre Constitution protège le pillage et l’anarchie. Notre première condition est : point de club, point d’assemblées primaires si fréquentes, respect aux propriétés.

LE FABRICANT DE MONTPELLIER.

Il est palpable, pour qui veut réfléchir, qu’une partie de Marseille est contre-révolutionnaire ; l’on avoue vouloir la République, mais c’est un rideau que l’on rendait tous les jours plus transparent ; l’on vous accoutumait peu à peu à voir enfin la contre-révolution toute nue ; déjà le voile qui la couvrait