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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/327

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XII

À SON FRÈRE JOSEPH[1].

Paris, 23 juin 1795.

Je suis employé comme général de brigade dans l’armée de l’Ouest, mais non pas dans l’artillerie. Je suis malade, ce qui m’oblige à prendre un congé de deux ou trois mois ; quand ma santé sera rétablie, je verrai ce que je ferai[2].


XIII

À JOSEPH BONAPARTE, À GÈNES[3].

Paris, 24 juin 1795.

Dans quelques événements que la fortune te place,

  1. Citée par M. Th. Iung.
  2. Effectivement le 29 mars 1795, Bonaparte avait été nommé au commandement d’une brigade d’infanterie à l’armée de l’Ouest. Il refusa ce commandement. Voyez à ce sujet Stendhal (Vie de Napoléon) et les Mémoires de la duchesse d’Abrantès. « Il refusait, dit une autre contemporaine, d’aller être général dans la Vendée et de quitter l’artillerie. C’est mon arme, répétait-il souvent ; ce qui nous faisait beaucoup rire. Nous ne comprenions pas, nous autres jeunes filles, comment l’artillerie, des canons, pouvaient servir d’épée à quelqu’un. »
  3. Joseph Bonaparte préparait alors une expédition française à Gènes, dans le but d’arracher la Corse aux Anglais.