Aller au contenu

Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/332

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mité de Salut public ; je t’apprendrai leurs noms[1].

La paix est faite avec l’Espagne, Naples et Parme. Quarante mille hommes sont en marche de l’armée des Pyrénées pour se rendre à Nice. L’on adopte mes plans offensifs[2]. L’on est généralement très satisfait de la nouvelle Constitution, qui promet bonheur, tranquillité et long avenir à la France. Nul doute que peu à peu tout se rétablisse. Il faut à ce pays-ci bien peu d’années pour cela.

Ton ami James est à Paris. Que fais-tu à Gênes ? Qu’y dit-on ? Comment s’amuse-t-on ? Je crois qu’il y a une grande différence avec ce pays-ci, le centre des sciences, des plaisirs, des arts et de la liberté civile… Je voudrais faire venir Jérôme à Paris. Il n’en coûterait que douze cents francs par an[3].


XIX

AU MÊME

Paris, 9 août 1795.

L’on est ici assez bien et fort porté à la gaieté ;

  1. Les quatre sortants étaient Treilhard, Cambacérès, Aubry et Tallien. Ils furent remplacés par Letourneur (de la Manche), Merlin de Douai, Rewbell et Sieyès. Aubry était l’ennemi personnel du général Bonaparte.
  2. Le jeune général avait remis au Comité un mémoire sur la prochaine campagne de l’armée des Alpes.
  3. Jérôme Bonaparte était alors âgé de onze ans.